Dister Sessions
Alain Dister
Exposition
17 mai > 28 juillet 2024 — Vieille Église et Médiathèque, Mérignac
Vernissage jeudi 16 mai à partir de 19 heures
Commissariat Émilie Flory assistée de Sara Gleizes
sur une invitation de Claire Baudou Delmas
Archives Alain Dister. Collages sonores Rainier Lericolais.
Diaporamas Sara Gleizes et Paolo Huertas, ENSA Bourges.
Photographe, écrivain, rock critic, cofondateur de rock&folk, journaliste, spécialiste
de la Beat Generation, proche de Grateful Dead et de la Family Dog… Alain Dister
disparaît en 2008 en laissant une œuvre riche, plurielle et pour partie
méconnue.
L’exposition Dister Sessions présente une plongée dans 40 ans d’archives. Des errances dans une Amérique fascinante et effrayante aux punks japonais ; des manifestations anti-Vietnam, soutien au Black Panther Party aux rencontres fraternelles avec Jimi Hendrix ; des portraits d’icônes à ceux de personnes croisées au fil des rues, clubs, parcs, concerts en passant par les blousons noirs parisiens, la Fête de l’Huma et les 30 ans du punk, Alain Dister photographie les inconnus comme les stars, trace la route, détourne son appareil de la scène pour l’orienter vers les publics. Il regarde les sociétés, sans jamais perdre de vue la jeunesse dissidente, celle capable de faire changer les mondes.
L’exposition, entièrement produite par la ville, rassemble ses images iconiques mises en dialogue avec de nombreux tirages inédits, documents sonores et écrits.
…
Cher Alain,
Je ne voulais pas écrire cette lettre, mais je ne me résous pas à finaliser un texte circonstancié sur cette aventure. Alors tant pis, je me lance, après tout, soyons rebelles mais avec classe1 n’est-ce pas ? Bon, aussi mon ordi a planté et je viens de perdre ce que j’ai écrit depuis 2 heures… Karma ? Tu me diras : « Pourquoi n'as-tu pas écrit dans un carnet comme d'habitude ? » Tu as raison, je ne sais pas pourquoi. D’autant que je me voyais bien au Vesuvio2 à North Beach — dont j'ai certainement écumé les rues autant que toi à 30 ans d'intervalles — écrire et écrire sur tes images, raconter cette expo, relire les mots d'Allen et Jack, zieuter par la fenêtre si Lawrence ne sortirait pas de sa librairie avec Michael, écouter Bob, Patti, la famille Ramone, Lemmy. Je n’oublie pas Robert et ses frères3, fatalement, puisque j’ai grandi avec leur musique et tes portraits d’eux dans ma chambre !
Je me vois avec le sourire traverser tes années 60 à 2000, regarder tes choix, faire les miens, m’interroger et m’enthousiasmer aussi à la construction de cette exposition. Les planches contact, ces petites cases d’images sont comme des journaux, tu le disais. Elles m’ont offert un portrait de toi en creux : pointer tes intérêts, tes marottes (on en parle des bouches d’égouts ?), ton humour et ta mélancolie, ton regard sur les visages, sur l’amour, sur une société qui se rebelle, lit, rit, travaille aux 4 coins du monde. Puis, il y a ce qui nous raccorde : la musique, les copains, les motos et les bagnoles, la route, fuir l’enfermement, la poésie Beat, la scansion rock, l’Amérique, Élise… et l’émotion de trouver dans tes images outre les rues connues de San Francisco, Amsterdam et Paris, les visages de Michelle et Bernard4 qui relient à ma précieuse Mary. J’aime ces synchronicités. Merci Alain. Tu sais quoi, je crois bien que les morpions continuent, comme nous (et quoi qu’il arrive), leur petit bonhomme de chemin5…
I've been looking so long at these pictures of you
That I almost believe that they're real
I've been living so long with my pictures of you
That I almost believe that the pictures are all I can feel6
Émilie
1. « Nous étions rebelles mais avec classe. » est une phrase d’Alain Dister.
2. Le Vesuvio est un bar à San Francisco connu car les poètes de la Beat Generation s’y retrouvaient. Il est situé en face de la librairie et maison d’édition mythique City Lights Bookstore.
3. Référence aux poètes, auteurs et musiciens : Allen Ginsberg, Jack Kerouac, Lawrence Ferlinghetti, Michael McClure, Bob Dylan, Patti Smith, The Ramones, Lemmy Kilmister de Motörhead, Robert Smith de The Cure.
4. Les photographes Michelle Vignes et Bernard Plossu.
5. Référence au texte d’Alain Dister sur le punk in Punk Rockers ! édition Vade Retro, 2006
6. Strophe de Pictures of you de The Cure sur l’album Disintegration, 1989
Vieille Église
Rue de la Vieille Église
33700 Mérignac
05 56 18 88 62
directiondelaculture@merignac.com
Entrée libre. Ouvert du mardi au dimanche de 14 à 19 heures
Exposition réalisée en partenariat avec l’Association Alain Dister/ Alain Dister Estate, Paris. Merci à Marie-Hélène Fraïssé, Élise Bérimont et Thomas Sicard pour leur confiance.
Cette exposition n’aurait pas pu se faire sans le travail de Céline, Alain, Bruno du laboratoire Photon à Toulouse. Merci aussi à Paul Hennebelle, Stéphane (Chouchou) Virlogeux, Rainier Lericolais, Éric Aupol et Philippe Vienot pour leur aide précieuse et leur travail sur ce projet.
Voir aussi
We Can Turn The World Around
Site internet de l’artiste
Alain Dister
L’exposition Dister Sessions présente une plongée dans 40 ans d’archives. Des errances dans une Amérique fascinante et effrayante aux punks japonais ; des manifestations anti-Vietnam, soutien au Black Panther Party aux rencontres fraternelles avec Jimi Hendrix ; des portraits d’icônes à ceux de personnes croisées au fil des rues, clubs, parcs, concerts en passant par les blousons noirs parisiens, la Fête de l’Huma et les 30 ans du punk, Alain Dister photographie les inconnus comme les stars, trace la route, détourne son appareil de la scène pour l’orienter vers les publics. Il regarde les sociétés, sans jamais perdre de vue la jeunesse dissidente, celle capable de faire changer les mondes.
L’exposition, entièrement produite par la ville, rassemble ses images iconiques mises en dialogue avec de nombreux tirages inédits, documents sonores et écrits.
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Cher Alain,
Je ne voulais pas écrire cette lettre, mais je ne me résous pas à finaliser un texte circonstancié sur cette aventure. Alors tant pis, je me lance, après tout, soyons rebelles mais avec classe1 n’est-ce pas ? Bon, aussi mon ordi a planté et je viens de perdre ce que j’ai écrit depuis 2 heures… Karma ? Tu me diras : « Pourquoi n'as-tu pas écrit dans un carnet comme d'habitude ? » Tu as raison, je ne sais pas pourquoi. D’autant que je me voyais bien au Vesuvio2 à North Beach — dont j'ai certainement écumé les rues autant que toi à 30 ans d'intervalles — écrire et écrire sur tes images, raconter cette expo, relire les mots d'Allen et Jack, zieuter par la fenêtre si Lawrence ne sortirait pas de sa librairie avec Michael, écouter Bob, Patti, la famille Ramone, Lemmy. Je n’oublie pas Robert et ses frères3, fatalement, puisque j’ai grandi avec leur musique et tes portraits d’eux dans ma chambre !
Je me vois avec le sourire traverser tes années 60 à 2000, regarder tes choix, faire les miens, m’interroger et m’enthousiasmer aussi à la construction de cette exposition. Les planches contact, ces petites cases d’images sont comme des journaux, tu le disais. Elles m’ont offert un portrait de toi en creux : pointer tes intérêts, tes marottes (on en parle des bouches d’égouts ?), ton humour et ta mélancolie, ton regard sur les visages, sur l’amour, sur une société qui se rebelle, lit, rit, travaille aux 4 coins du monde. Puis, il y a ce qui nous raccorde : la musique, les copains, les motos et les bagnoles, la route, fuir l’enfermement, la poésie Beat, la scansion rock, l’Amérique, Élise… et l’émotion de trouver dans tes images outre les rues connues de San Francisco, Amsterdam et Paris, les visages de Michelle et Bernard4 qui relient à ma précieuse Mary. J’aime ces synchronicités. Merci Alain. Tu sais quoi, je crois bien que les morpions continuent, comme nous (et quoi qu’il arrive), leur petit bonhomme de chemin5…
I've been looking so long at these pictures of you
That I almost believe that they're real
I've been living so long with my pictures of you
That I almost believe that the pictures are all I can feel6
Émilie
1. « Nous étions rebelles mais avec classe. » est une phrase d’Alain Dister.
2. Le Vesuvio est un bar à San Francisco connu car les poètes de la Beat Generation s’y retrouvaient. Il est situé en face de la librairie et maison d’édition mythique City Lights Bookstore.
3. Référence aux poètes, auteurs et musiciens : Allen Ginsberg, Jack Kerouac, Lawrence Ferlinghetti, Michael McClure, Bob Dylan, Patti Smith, The Ramones, Lemmy Kilmister de Motörhead, Robert Smith de The Cure.
4. Les photographes Michelle Vignes et Bernard Plossu.
5. Référence au texte d’Alain Dister sur le punk in Punk Rockers ! édition Vade Retro, 2006
6. Strophe de Pictures of you de The Cure sur l’album Disintegration, 1989
Vieille Église
Rue de la Vieille Église
33700 Mérignac
05 56 18 88 62
directiondelaculture@merignac.com
Entrée libre. Ouvert du mardi au dimanche de 14 à 19 heures
Exposition réalisée en partenariat avec l’Association Alain Dister/ Alain Dister Estate, Paris. Merci à Marie-Hélène Fraïssé, Élise Bérimont et Thomas Sicard pour leur confiance.
Cette exposition n’aurait pas pu se faire sans le travail de Céline, Alain, Bruno du laboratoire Photon à Toulouse. Merci aussi à Paul Hennebelle, Stéphane (Chouchou) Virlogeux, Rainier Lericolais, Éric Aupol et Philippe Vienot pour leur aide précieuse et leur travail sur ce projet.
Voir aussi
We Can Turn The World Around
Site internet de l’artiste
Alain Dister
Vue de l’exposition, La Vieille Église, Mérignac, mai 2024
Alain Dister, Aylesbury, 1977. Courtesy Association Alain Dister / Alain Diser Estate, Paris.
Alain Dister, Simon Gallup et Robert Smith, The Cure, Londres 1985. Courtesy Association Alain Dister / Alain Diser Estate, Paris.