L’illusion du tranquille

Géraldine Lay
François Deladerrière


Résidences et expositions
juin > septembre 2007   — résidences de production sur les territoires du Béarn et du Comminges
19 juin > 14 août 2008 — exposition, Centre d’art contemporain image/imatge, Orthez
31 octobre > 21 février 2009 — exposition, Centre d’art Chapelle Saint-Jacques, Saint-Gaudens

Coordination, suivi des résidences et de la production : Valérie Mazouin et Émilie Flory
Commissaire de l’exposition à Orthez : Émilie Flory 
Commissaire de l’exposition à Saint-Gaudens : Valérie Mazouin 


Géraldine Lay et François Deladerrière sont invités en résidence par Émilie Flory, directrice du centre d’art image/imatge et Valérie Mazouin, directrice de La Chapelle Saint-Jacques, centre d’art.
Une même envie de se pencher sur le territoire, parfois un peu sauvage, une même envie de sonder le paysage, l’illusion du tranquille nous anime.

La période de résidence est propice aux expériences, véritable laboratoire où l’on confronte son univers à l’adaptation d’un autre. Une résidence, c’est aussi se mettre en jeu, avec le risque de ne rien en sortir de viable. C’est le travail en train de se faire que nous avons choisi de présenter à l’issue de leur deuxième séjour, l’évolution du processus créatif, la première danse des œuvres de Géraldine Lay et de François Deladerrière.


François plante le décor tandis que Géraldine attise notre curiosité par les détails. Ça vit.
Au milieu coule une rivière, camaïeu de verts et de gris, le paysage est mystérieux, inquiétant, fascinant aussi. Les gens semblent paisibles, froids ou étonnants. La littérature pourrait y trouver sa place, comme dans les récits de Jim Harrison ou les nouvelles de Raymond Carver.

Voir l’Ouest, le Grand-Ouest, le Far West d’un même œil ; je n’y avais jamais pensé. Mais force est de constater que cet exercice m’amuse, je m’y vois. Des rêves de Michigan, de Colorado ou de Sud-Ouest, les parallèles ne sont pas si distantes.  Et je pose sur nos territoires, nos paysages un regard plein de tendresse, je comprends un peu ce que parfois je trouve dur, je peste moins, je souris plutôt : Brautigan, Capote, Faulkner, Whitman auraient pu être inspirés ici, c’est drôle.

Un arbre centenaire seul dans un jardin en friche, des carcasses de camionnettes rouillées et abandonnées, des paillettes sur les voitures aussi, la préférence de vivre « entre les siens », l’attachement fort à ce terroir, les plaines qui racontent l’infini, les corbeaux et leurs cris cinématographiques, les habitants en amour et en haine avec la nature, tout cela peuple ces terres.
Ici, le ciel gris cotonneux « pèse comme un couvercle » et les rayons du soleil de l’été indien frisent la nuque des chevreuils. Les images de Géraldine Lay et François Deladerrière révèlent l’insoupçonné et nous convient à le découvrir.

— Émilie Flory


Exposition réalisée avec le soutien de la galerie Le Réverbère, Lyon


Site des artistes
François Deladerrière
Géraldine Lay

   Géraldine Lay, Sans titre de la série L’illusion du tranquille, 2007. 60 x 90 cm © l’artiste, courtoisie galerie Le Réverbère (Lyon)


   François Deladerrière, Sans titre de la série L’illusion du tranquille, 2007. 100 x 125 cm © l’artiste, courtoisie galerie Le Réverbère (Lyon)

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