Les Nouveaux commanditaires Qu’est-ce qui nous rassemble ?
Salle des Commissions de la mairie
1 place d’Armes
64300 Orthez
Jamais je n’aurai de joie aussi parfaite qu’avant, 2012Photographie couleur, cadre en bois doré, 130 x 153 cm © Delphine Balley, collection ville d’Orthez
Delphine Balley
Jamais je n’aurai de joie aussi parfaite qu’avant
Salle des Commissions de la mairie
1 place d’Armes
64300 Orthez
Jamais je n’aurai de joie aussi parfaite qu’avant, 2012Photographie couleur, cadre en bois doré, 130 x 153 cm © Delphine Balley, collection ville d’Orthez
︎RETOUR
Au cours des réunions entre l’artiste et les commanditaires se sont engagées de vives discussions autour du personnage fantasmé, Gaston Fébus, figure majeure dans l’histoire de la ville. L’image proposée aujourd’hui par l’artiste nous transporte dans un décor reprenant l’esthétique des enluminures du Livre de chasse du comte de Foix-Béarn et met en scène un lieu de crime. En effet, on accuse Gaston Fébus d’avoir causé la mort de son seul héritier direct et légitime, L’Ange de Foix. Ce jeune prince, accusé d’avoir voulu empoisonner son père à l’instigation de Charles le Mauvais, est emprisonné. Au cours d’une visite qu’il rend à son fils, Fébus perd son sang froid et lui porte un coup mortel à la gorge.
Dans l’image, on distingue plusieurs éléments liés à l’époque comme la cire de deuil (fabriquée pour les besoins de la photo par sœur Françoise, religieuse à Urt). La cire de deuil allumée et posée à l’église sur la chaise du défunt symbolisait durant un an sa présence. Au sol, à gauche de l’image, le mortier évoque le poison et l’on remarque des mèches de cheveux parsemées, celles de Fébus qui se serait rasé la tête en signe de pénitence après l’infanticide.
L’artiste a choisi de traiter également une autre partie de l’histoire filiale du comte de Foix-Béarn en évoquant Yvain, son fils bâtard. Ce dernier est mort brûlé lors du tristement célèbre Bal des ardents, charivari organisé par le roi Charles VI en 1391 où, avec trois de ses compagnons, il s’était déguisé en homme sauvage enduit de poix et d’étoupe de lin. L’étoupe servait à l’époque à empailler les fauteuils, d’où sa présence sur l’image avec cette banquette soigneusement brûlée, écho à l’accident d’Yvain. L’œuvre de Delphine Balley évoque ainsi le XIVe siècle, les morts tragiques des deux fils et les deuils d’un père, Gaston III de Foix-Béarn, dit Fébus.
— Émilie Flory & Audrey Jochum (avec la complicité de Caroline Saves)
Les commanditaires : Laurence Barbazin (adjointe patrimoine et tourisme), Claudette Bonnaventure (retraitée), Fabrice Lamerain (cafetier), Anne-Marie Lanusse (éducatrice spécialisée), Fabienne Pit (adjointe à l’urbanisme), Joachim Pit (étudiant), Henri Poustis (retraité), Marie-France Torralbo (professeur-documentaliste).
Médiateurs agréés Fondation de France, suivi de production : Pierre Marsaa et Marie-Anne Chambost (association pointdefuite)
Médiatrice relais, coordination et suivi de production : Émilie Flory
Médiation culturelle : Audrey Jochum
Site de l’artiste
Delphine Balley
Voir aussi
Le pays d’en haut
Médiateurs agréés Fondation de France, suivi de production : Pierre Marsaa et Marie-Anne Chambost (association pointdefuite)
Médiatrice relais, coordination et suivi de production : Émilie Flory
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Delphine Balley
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